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contacter l'auteur envoyer à un ami 02 avril 2011 saturne (entre autres métaphores, encore) tout est question d'equilibre, en fait. et de limites, aussi. en gros, tu cernes ton équilibre, tu perçois tes limites, et pour que tout se passe bien, tu ne dépasses pas les dernières pour conserver le premier. si tu sais qu'une pizza quatre fromages avec supplément parmesan suivie d'un tiramisu va definitivement te faire oublier le port du jean fétiche summer 2010, tu t'abstiens. du coup, tu prends une salade, le tiramisu est raté, et en plus t'avais choisi de mettre une jupe...résultat nul. parce que dans ta quête de l'équilibre, t'avais oublié le facteur plaisir. et si dépasser ses limites, enfreindre la règle de l'équilibre, c'était ça, qui ferait que "tout se passe bien"? et si finalement il fallait quand même prendre le risque, pour plus de plaisir, pour moins de regrets? et si les conséquences n'étaient pas si terribles, dans l'absolu ?? toute ta théorie fout le camp. d'autant plus que la jupe, c'est pas plus mal que le jean. et la pizza putain, c'est tellement bon. parler métaphyisque en métaphores, c'est un peu mon grand kiff, mais je m'y perds vachement quand même. alors j'espère que toi tu suis, hein. en plus je parle en disant "tu" même si c'est "je", et parfois le "je" est tellement fictif qu'il pourrait être "tu", dans l'absolu. c'est chaud. du coup je partageais une pizza et une salade, et un tiramisu quand même faut pas déconner, et ça me semblait pas mal, comme compromis. mais ça n'enlevait rien au problème des limites personnelles dans la quête de l'équilibre, du bonheur, voire de la plénitude. faudra probablement revenir goûter une pizza entière, l'assumer, en parler, dire comme elle était bonne, et voir ce que ça fait. mais pas sûre que j'y arrive. j'ai aussi des métaphores avec les paquerettes, où il est question d'éclosion et de visibilité, de renaissance et d'épanouissement, mais je crois qu'on va vraiment se paumer. du coup je vais te donner une bonne adresse, qui ne pose pas de problème de balance, parce que c'est plutôt bien foutu, avec des herbes et de la nature dedans, qui ne pose pas de problème de limites, parce que le menu est imposé. bon faut quand même aligner quelques biftons, mais ça t'allège l'esprit autant que le portefeuille, et ça, c'est pas du luxe. si en plus tu y vas à l'improviste avec quelques bons amis, bons vivants, bien souriants, prête à parier que tu oublieras l'existence de tes questions existentielles, le temps d'un repas. allez, change de planète, file chez saturne, en apesanteur, on se pose plus le problème de l'équilibre, puisqu' on vole... langues d'oursins, jeunes poireaux, champignons seiche, épeautre à l'encre de seiche agneau, pommes de terre, herbes oseille/pomme, pamplemousse & chèvre frais noisette, chocolat, héliantis un petit vin nature ? erèbe, cette fois ci voilà, on se détend, on est bien. on fait des photos de merde parce qu'on a déjà quelques mojitos dans le gosier (faudra encore que je te file une adresse, mais tu deviens un peu gourmand quand même) mais y'en avait besoin. question d'équilibre, un peu de menthe, pas mal de citron vert, une bonne rasade de rhum, quelques gouttes d'eau pétillante, de la glace pilée à loisir... du coup, je suis plus vraiment sûre de pouvoir te dire qu'il y a un moment dans la vie où on sait ce qu'on veut, ce qui nous rend heureux. parfois on croit qu'on y est. et puis non. et encore non, et souvent non. a force, tu te demandes si ça vaut la peine d'essayer encore. je vais te dire un secret....je crois bien que oui, mais chut, j'essaie encore de me convaincre moi-même... ah oui, si cette échappée extra-terrestre (mais très terrienne, uhuh) ne t'as pas fait assez décollé, j'ai un plan b. en fait, c'est même mon plan a. ca s'appelle rino , jt'en ai dejà parlé(et puis de toutes façons ça en parle partout ici et là si tu googles), ça fait un bien fou, et parfois même, si tu te sens concerné hein, ça te rappelle pourquoi tu fais ce métier, et pourquoi non tu vas pas tout arrêter.thanks g. saturne , chez sven chartier 17 rue notre dame des victoires 75002 paris métro bourse 01 42 60 31 90 formules du soir: 42/58 euros rino , chez giovanni passerini 46, rue trousseau 75011 paris 0 42 25 43 97 menu dej : 20/25 euros formules du soir: 38/55 euros posté par miss_bonbon à 17:25 - 11-restos & co - commentaires [4] 28 mars 2011 ne pas baisser ses exigences. tribute to sa-qua-na il est un âge où nous sommes encore malléables, enclins à l'assouplissement, aptes à se courber, se fondre, se sculpter pour s'adapter. enfant projeté dans le monde adulte, on se choisit des modèles, des mentors, des idéaux, sans se poser la question du sien, d'idéal. besoin de piliers, besoin d'être rassuré, te voilà fondu dans le moule de celui qui partage pour le moment ta vie. évidemment, "pour le moment", tu ne l'écris qu'à posteriori, aujourd'hui tu sais bien, que rien n'est éternel. tu es si jeune et fragile, alors, sans te poser la question, tu choisiras ses goûts pour les tiens, ses choix pour tout et rien. et tout va bien. et puis tu grandiras, vite, trop vite. ce qui se planque au fond de toi surgira de nulle part. avec violence et certitude. tu referas le bout de chemin de ta vie en sens inverse, à toute allure, tu te rendras compte de ce qui était toi, et surtout, de ce qui ne l'était définitivement pas. tu comprendras vite le poids de l'adaptation, les conséquences des concessions. et tu te diras, simplement, plus jamais. pas seulement pour toi. ne pas laisser planer les illusions. je ne suis pas celle que j'ai voulu être, je ne suis pas celle que tu voulais que je sois. j'exige des sentiments, des connivences, des intérêts, j'exige l'absolu, la passion et la non-concession. j'ai trop menti sans m'en rendre compte, j'exige de moi-même la radicalité pour la perfection. la quête risque d'être rude. si tu baisses tes exigences, tu perds de vue tes rêves, tu perds l'envie d'y croire. qui crois-tu duper en tolérant la médiocrité? exige le meilleur, cherche le encore. prends ta voiture et roule vers l'ouest par exemple. elargis ton champ de vision, cherche plus loin, ose les chemins de traverse. arrête toi à honfleur, attable toi au saquana, et réalise combien tu avais raison de ne pas baisser les bras. croustillant crabe/shizo, flan de pot au feu, ail la pascade lotte pochée citron vert, livèche, coriandre, coco bar, chou-fleur, chermoula bar laqué au soja,ail, crème de pomme de terre et laitue, chips et palourdes petites pâtes maison aux algues, langoustine crue, jeune poireau, bouillon de volaille, feuilles de petit pois quenelle de veau aux herbes, beurre de truffe, navets pigeon, galette de chou vert, crème huître et yuzu fromages tartelette amande, gingembre, compotée de mangue, émulsion passion blinis, crème de noisette, glace vanille, chocolat & meringue classique feuilletée aux pommes gaufres le moment de restaurant parfait, c'est celui qui vous émeut, vous stimule, vous berce, vous intrigue, vous marque profondément. je l'avais vécu il y a quelques mois dans un coin perdu de flandre, il était question de surprise, de brutalité et de finesse, d'amertume et de subtilité, en tête à tête. je l'ai retrouvé sous d'autres formes chez alexandre bourdas. j'y songe encore et me rappelle ce qui a fait de cet instant une parenthèse de perfection, une petite apothéose dans ma quête d'idéal gastronomique... il était ce jour là question d'amitiés, de grande tablée, de bouteilles sélectionnées, de saveurs maîtrisées, de cuissons sidérantes, de raffinement et de gourmandise. ne pas baisser ses exigences, c'est garder l'espoir un jour de toucher la perfection, si subjective soit-elle. vivre un moment de grâce, c'est se rappeler pourquoi on ne doit cesser d'espérer toujours mieux, au risque d'être souvent déçu. sa.qua.na chez alexandre bourdas 22, place hamelin 14600 honfleur 02 31 89 40 80 posté par miss_bonbon à 13:13 - commentaires [4] 25 mars 2011 de l'apprentissage du lâcher-prise.